Dans le cadre du programme européen LEADER Pays des 6 Vallées et du Contrat Régional de développement durable soutenu par la Région Poitou-Charentes, Vienne Nature s’est lancé en 2012 et 2013 dans une vaste opération pour la « prise en compte des chauves-souris dans la restauration des ponts et l’aménagement des bâtiments publics des 39 communes du Pays des Six Vallées ».
Dans quel but ?
Sur les 21 espèces de chauves-souris de la Vienne (34 en France), près de la moitié sont dites « anthropophiles » : leur présence, et par extension leur préservation, sont étroitement déterminées par les actions de l’Homme à leur encontre. Ces espèces trouvent refuge, pour tout ou partie de leur cycle biologique, dans les bâtiments publics ou privés (greniers, granges, combles d’églises…) et dans les ouvrages d’art (ponts, moulins…).
Bien souvent, les communes qui sont amenées à réaliser des travaux de restauration ou d’aménagements le font sans prendre en compte, par méconnaissance, la présence de colonies de chauves-souris.
L’objectif de l’étude est double : disposer d’une localisation précise des colonies de reproduction et de mise-bas des chauves-souris du Pays des Six Vallées, et donner aux communes l’information et les conseils nécessaires afin d’assurer la préservation de ces espèces protégées sur leur territoire.
Des résultats encourageants !
Au total, 210 ponts et 70 bâtiments ont été inspectés au cours des étés 2012 et 2013. Lors de ces deux années, 22,2 % des ponts jugés favorables aux chauves-souris abritaient des espèces (soit 1 pont sur 5), et 32,8 % des bâtiments (soit 1 sur 3).
Plus d’une quinzaine de colonies de mise-bas ont été recensées ces années. Sous les ponts, il s’agit essentiellement de colonies de Murins de Daubenton (7 colonies) ainsi qu’une colonie de Barbastelle d’Europe. Sous les bâtiments, les espèces sont plus diverses avec des Grands Murins, des Sérotines communes, des Grands et Petits Rhinolophes ainsi que les coutumières Pipistrelles.
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